Jeunes rameaux, baies, feuilles, le champignon Plasmopara viticola, responsable de la maladie du mildiou, apprécie les organes jeunes. Gorgés d’eau et en croissance, ceux-ci offrent un cadre parfait pour le développement du champignon et la conservation de ses « œufs d’hiver », qui peuvent se maintenir plusieurs années dans les sols viticoles. Les contaminations primaires du champignon peuvent intervenir tout au long de la période végétative de la vigne.
Le développement épidémique de Plasmopara viticola se réalise au gré des pluies et de l’humidité, ce qui lui permet d’effectuer plusieurs cycles biologiques. Lors des épisodes pluvieux printaniers, les spores du champignon se dispersent grâce aux éclaboussures et affectent les organes aériens les plus proches du sol. Une fois installées et en présence d’eau, elles pénètrent le limbe des feuilles par les stomates, tissant un réseau mycélien entre les cellules des tissus internes pour s’alimenter aux dépens de la vigne. Les premiers symptômes apparaissent généralement après une dizaine de jours.
Une contamination secondaire se produit ensuite, sous l’effet de la reproduction asexuée du champignon. Visibles sur la face inférieure des feuilles, les organes de Plasmopara viticola hébergent également des spores qui vont reproduire le même processus parasitaire, encore une fois grâce à la pluie et au vent. La période d'incubation peut quant à elle être plus courte, autour de cinq jours, et directement liée à la température.
La température influence le développement de Plasmopara viticola. Ses spores supportent des températures pouvant atteindre - 20°C. En revanche, une baisse de température au printemps semble gêner son expansion. Son optimum thermique se situe à 25°C, avec une plage d’activité comprise entre 11°C et 30°C.