La lutte contre le mildiou de la vigne, véhiculée par le champignon Plasmopara viticola, est faite d’anticipation. D’abord en actionnant tous les leviers de la prophylaxie pour réduire l’inoculum et les contaminations. La pression mildiou étant très liée à l’eau, la première action consiste à drainer pour éviter l’accumulation d’eau dans les creux ou en bout de rang. Le champignon étant friand d’organes jeunes, l’accent doit également être mis sur l’épamprage, avec une suppression régulière des pousses basses et des rejets sur sol ou sur souches. Après la prophylaxie, le levier génétique vient compléter l’arsenal préventif : de plus en plus de cépages résistants sont inscrits au catalogue français depuis 2017, comme Artaban, Floréal, Muscaris, Souvignier gris…
La lutte chimique reste le moyen de protection le plus important contre le mildiou, c’est pourquoi elle doit être raisonnée afin de préserver l’efficacité des solutions fongicides, qui constituent la part la plus importante de l’IFT en vigne. L’institut Français de la vigne et du vin (IFV) a développé deux outils d'aide à la décision pour accompagner les viticulteurs : Optidose pour raisonner les doses de produits selon les risques et DeciTrait pour gérer les traitements, les obligations réglementaires et les bonnes pratiques afin de limiter l’apparition de résistances.
Le positionnement de la lutte chimique est préventif, avec plusieurs traitements à réaliser pendant toute la croissance de la vigne, selon la vitesse de croissance des organes, de la pluviométrie et de la température. Assurer une protection sans faille sur l’encadrement de la floraison reste un enjeu majeur pour la préservation du rendement.
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