Alors que la grêle s’est abattue sur les vignobles du Sud, du Bordelais aux côtes varoises, faisant des dégâts variables selon les zones, l’humidité apportée par les pluies des derniers jours conforte un terrain déjà favorable au développement du mildiou. Dans le Sud-Ouest par exemple, où la croissance végétative se situe entre l’inflorescence visible et les boutons floraux séparés, les premières tâches de la maladie ont été signalées. Non loin de là, dans les Charentes, où la vigne atteint progressivement le stade boutons agglomérés à séparés, le risque mildiou reste modéré sur la façade Atlantique mais devient très fort à l’Est, selon les bulletins de santé du végétal.
Dans le Val-de-Loire, les pluies font craindre une remontée de la pression du champignon. Les premiers symptômes apparaissent à l’ouest du vignoble, qui arbore un stade compris entre 5 et 7 feuilles. En Alsace, des contaminations sont en cours depuis vendredi, faisant grimper le risque de moyen à fort sur un vignoble présentant 5 feuilles étalées. La Champagne reste quant à elle vigilante vis-à-vis d’un potentiel épidémique important, alors que la vigne se situe aux stades 3 à 6 feuilles. Avec un retard de croissance d’une semaine par rapport à 2022, du fait d’une faible température et d’un taux d’humidité plutôt bas, la Bourgogne apparaît comme la région où la pression mildiou reste la plus basse, avec un risque faible à modéré, laissant apparaître de rares taches dans le Jura. Les vignobles du Rhône et de la Drôme viennent de recevoir une alerte mildiou, avec un premier foyer observé dans le Vaucluse.