Cryptoblabes s’installe dans le vignoble français
Un problème est survenu, je reassaye plus tard
Depuis quelques années, un nouveau ravageur prend de l’ampleur dans les vignes françaises : Cryptoblabes gnidiella. Appelé également pyrale des agrumes, cet insecte peut provoquer des pertes allant jusqu’à 50 % du rendement.
Présent depuis plus de vingt ans dans les vignobles méditerranéens, dans le Gard et en Provence notamment, Cryptoblabes gnidiella s’est étendu ces dernières années dans de nouvelles zones du Sud-Est, dont la Corse. Souvent confondue avec Eudémis, cette « pyrale des agrumes » possède un fort potentiel destructeur à l’approche des vendanges.
Distinguer Cryptoblabes et Eudémis
Deux indices majeurs permettent de distinguer Cryptoblabes : sa larve est plus foncée que celle d’Eudémis, avec deux bandes noires de chaque côté du thorax, et l’adulte est légèrement plus grand que celui de la tordeuse. Très poilues, avec une tête brune, la larve de Cryptoblabes dépasse de quelques millimètres celle d’Eudémis (12-15 mm contre 10 mm). Le papillon, plutôt nocturne, possède des ailes antérieures gris foncé, ponctuées de minuscules tâches noires, voilées de blanc et parsemées d’écailles rougeâtres. Les ailes postérieures sont brillantes et striées de gris. Ne cherchez pas les œufs : Cryptoblabes pond sur la rafle à l’intérieur des grappes.
Jusqu’à 5 générations par an, des pertes allant jusqu'à 50 %
Cryptoblabes gnidiella évolue sur plusieurs générations par an, la dernière étant la plus néfaste pour la vigne : entre la véraison et la vendange . Il est attiré par le sucre, le miellat secrété par les cochenilles ou par des raisins déjà attaqués ou très mûrs. Perte de jus, installation de micro-organismes par temps humide (botrytis, pourriture acide …), les pertes de récolte peuvent dépasser 50 % en cas de forte pression. Les cépages les plus tardifs sont les plus concernés.
Les pontes non visibles de Cryptoblabes rendent le positionnement du traitement compliqué. Mais des solutions efficaces sont développées, utilisables aussi en agriculture biologique, comme Fycilia™ active.
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