Collecter et analyser un maximum de données en un minimum de temps. L’utilisation des drones dans les parcelles d’essais et dans les champs de multiplication de semences permet d’atteindre cet objectif. Chez Corteva, les drones sont utilisés depuis 2013 avec désormais, des usages aussi pour le suivi des cultures chez les agriculteurs.
Les équipes R&D de Corteva ont commencé à utiliser le drone en 2013. « Tout d’abord pour évaluer la bonne levée des parcelles d’essais, en comptant, d’après les photos prises par le drone, le nombre de pieds levés et en mesurant l’espace entre les plantes, explique Marion Limberger responsable R&D digital Europe chez Corteva. Ces opérations, très chronophages, se faisaient jusque-là au sol, par des techniciens. Le gain de temps est énorme. En 25 mn de vol, le drone est capable de photographier près de 5 ha ! Pour cette même surface, une journée entière de comptage est nécessaire à deux personnes. » Les photos prises par le drone sont ensuite envoyées directement sur un téléphone ou un ordinateur et analysées selon l’objectif recherché. Bien entendu, un paramétrage en amont est nécessaire pour définir le plan de vol du drone afin de lui indiquer les parcelles à survoler, à quelle hauteur, à quelle vitesse et le nombre de clichés à réaliser.
Très vite, le drone a été utilisé par les équipes commerciales de Corteva pour assurer un suivi plus précis des parcelles d’agriculteurs. « Après une tempête, en cas de sécheresse ou de forte pression maladies, le survol des champs permet de visualiser les zones les plus touchées, poursuit-elle. En tournesol, le repérage de la couleur jaune permet d’estimer le pourcentage de floraison. Les applications sont réellement nombreuses. » Dans ce cas, la précision du cliché n’a pas besoin d’être aussi fine qu’en R&D puisque ce que l’on attend, c’est une vue globale de la parcelle. « Pour cette mission, le drone peut survoler entre 20 et 40 ha en 15 mn, précise Marion Limberger. L’analyse des données est faite en temps réel ce qui permet une prise de décision immédiate par l’agriculteur. Dois-je irriguer ? Dois-je désherber ? » Pour aboutir à cet objectif, Corteva a, en interne, développer un logiciel : Corteva Flight. Son utilisation est facile, visuelle et la prise en main, rapide. Là aussi, un plan de vol précis doit être préparé en amont en indiquant, par exemple au drone, le nombre de photos à prendre par hectare. « Le vol est ensuite automatique, assure Marion Limberger. Le « pilote » est là uniquement pour surveiller que tout se passe bien. » Ce logiciel est destiné non seulement aux techniciens des équipes Corteva mais également aux agriculteurs qui souhaiteraient s’équiper avec leur propre drone. Pour tous, cette stratégie est synonyme de gain de temps dans l’observation des parcelles et surtout, dans les prises de décision. « L’utilisation des drones en agriculteur est en train de se développer à grandes vitesse d’autant que l’équipement dans ses outils devient de plus en plus simple », conclut-elle.
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