Nouveau • Article •  27.06.2024

Un couvert végétal oui, mais lequel ?

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Un couvert végétal oui, mais lequel ?

L’utilisation des couverts végétaux présente de nombreux avantages agronomiques, économiques et environnementaux. À condition de bien choisir son mélange ! Voici quelques règles pour maximiser les bénéfices apportés par les couverts.

Rotation, type de culture, date de semis, valorisation… Les critères pour bien choisir son couvert végétal sont certes nombreux mais décisifs. Le choix d’un couvert adapté reste crucial pour maximiser réussite et bénéfices, tout en limitant les risques. Pour ce faire, deux axes sont stratégiques : l'identification des espèces adaptées aux différents objectifs et l'optimisation du mélange pour jouer sur les complémentarités.

Pour rappel, depuis 2023, la réglementation étend l’obligation de couverture du sol à toutes les parcelles en terres arables hors zone vulnérable. La durée est de 6 semaines au choix entre le 1er septembre et le 30 novembre. Dans les zones vulnérables, la fertilisation azotée des couverts végétaux est interdite.

Quel est l’objectif du couvert ?

Outre la conduite (période et mode de semis, mode de destruction) et la succession culturale (culture suivante, contraintes de la rotation), le choix des espèces repose sur les bénéfices recherchés. Est-ce que je veux :

  • piéger du nitrate (moutardes, radis, phacélie, avoine) ?
  • restituer de l’azote avec des légumineuses ?
  • stocker du carbone et de l’azote (mélange crucifères et légumineuses) ? 
  • travailler sur la structure de mon sol (phacélie, radis, moutardes, seigle) ? 
  • contrôler les adventices (crucifères, sarrasin, céréales) 
  • ou miser sur les auxiliaires (féverole, vesces, sarrasin, cameline, phacélie, lotier) ? 

Les bénéfices agronomiques et environnementaux des couverts sont nombreux. Au sein de la rotation, les gains majeurs viennent d’une meilleure gestion des risques sanitaires, d’un contrôle du couvert et des repousses, et d’une meilleure fourniture d’azote. Ainsi, les couverts avec légumineuses fournissent en moyenne 30 à 40 kg N/ha de plus qu’un sol nu ou qu’un couvert sans légumineuses, selon Arvalis. Un couvert de 1 tonne de matière sèche apporte 400 kg de carbone au sol, soit 112 kg de carbone stable par hectare après humification. Plus la production de couvert est importante, moins les adventices se développent. La parcelle présentera une centaine d’adventices et de repousses au m² quand une vesce en laissera deux fois moins (à 2t MS/ha) et un radis dix fois moins (à 5t MS/ha). Chaque espèce étant plus ou moins sensible aux différents modes de destruction, c’est un élément très important à prendre en compte.

3 espèces minimum en mélange

Un bon mélange comporte entre 3 et 6 espèces pour maximiser les services apportés. Le choix s’effectue selon la complémentarité des biomasses aériennes :

  • Des plantes avec des strates herbacées différentes, afin de valoriser la lumière ; 
  • Des architectures complémentaires permettant de mélanger des espèces à port dressé avec des légumineuses, par exemple, qui ont besoin d’un effet “tuteur” ; 
  • Des espèces avec des enracinements profonds, intermédiaires, superficiels pour maximiser l’exploration du sol.

Pour aider au choix des couverts, Arvalis propose un outil gratuit en ligne : https://choix-des-couverts.arvalis-infos.fr/

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