Le marché des adjuvants se porte bien. Le chiffre d’affaires du secteur a, en un an, progressé de 37 %, porté par une utilisation plus forte en grandes cultures, notamment en association avec les herbicides.
Les chiffres de l’Afa, l’Association française pour les adjuvants, dévoilent un bon bilan du marché des adjuvants pour l’exercice 2021/22. Pour la douzième année consécutive, l’usage des adjuvants a encore progressé, de 5 % en moyenne annuelle en hectares couverts. Cette hausse s’explique non seulement par une progression des usages (+ 10 %) mais également par une augmentation du coût des matières premières et par une anticipation des achats sur le mois de juin pour la campagne 2022/23.
Mais au fait, à quoi sert un adjuvant ? Associé à un traitement phytosanitaire, il vise à améliorer les propriétés physiques, chimiques et biologiques de la bouillie. Comment ? En limitant la précipitation ou la formation de mousse dans la cuve ; en améliorant la qualité de la pulvérisation ; en augmentant la surface de cible mouillée ou encore, en facilitant la pénétration du produit dans la cuticule des plantes. Le recours aux adjuvants optimise l’efficacité des traitements phytosanitaires en réduisant par exemple la dérive ou en augmentant la rétention sur la feuille. Ils viennent en complément des formulations produits.
Les utilisateurs ne s’y trompent pas. À la question, « pourquoi utiliser un adjuvant ? », les agriculteurs interrogés par l’Afa (1) répondent spontanément :
Comme toute autre spécialité, la mise en marché d’un adjuvant est réglementée. Historiquement, les adjuvants sont classés en trois catégories, selon leur nature chimique :
(1) Dans une enquête réalisée en 2009 auprès de 1105 agriculteurs.
Dans 89 % des situations, les adjuvants sont appliqués en grandes cultures et pour 11 % sur cultures spécialisées. Ils restent principalement associés aux herbicides (64 % en valeur). Viennent ensuite les associations avec les fongicides (27 %), avec les insecticides (5 %) et avec les régulateurs (4 %). À noter que les mouillants sont toujours plus utilisés que les huiles : 68 % contre 32 %.