Alors que le retard des semis de céréales d’hiver se poursuit, certains agriculteurs regardent déjà vers les semis de printemps. Le recul du blé tendre, du blé dur et de l’orge d’hiver devrait profiter au maïs, au tournesol, au soja et à l’orge de printemps.
Des records de pluie se sont abattus sur la France depuis le 18 octobre : un cumul moyen de 237,4 mm entre le 18 octobre et le 16 novembre, avec des pointes à plus de 350 mm dans certains secteurs de Nouvelle Aquitaine. Une série, inédite depuis 1988, de 32 jours de pluie sans discontinuer a même été enregistrée. Pour mémoire, l’année 2023 avait démarré avec 32 jours sans précipitations, du 21 janvier au 21 février.
Les conditions climatiques particulièrement humides de cet automne compliquent fortement les semis de céréales. Pour certains opérateurs, c’est sûr : toutes les surfaces prévues pour l’orge d’hiver et le blé tendre ne pourront pas être semées. Des reports vers des cultures de printemps sont donc à prévoir : des surfaces encore incertaines car certains semis, déjà réalisés, sont inondés. Difficile dans ces conditions d’anticiper le devenir de ces cultures.
Une note, publiée le 12 décembre par Agreste, le service statistiques du ministère de l’Agriculture, estime que 6,4 Mha de céréales d’hiver sont d’ores et déjà semées, soit 5,1 % de moins que l’an passé. Le recul est le plus important pour le blé dur, le triticale et le blé tendre.
Si des semis sont encore possibles jusqu’au 15 janvier, des ajustements doivent avoir lieu au niveau de l’itinéraire technique, notamment au niveau de la précocité de la variété et de la densité de semis.
Ce recul des surfaces d’hiver devrait profiter au maïs, au tournesol, aux orges de printemps et au soja.