Quel est le bilan végétatif du maïs grain français ?
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D’Ouest en Est, Damien Marre, chef marché maïs grain, a parcouru la France pour faire un état des lieux des maïs grain français. Développement végétatif, stress, ravageurs, il dresse pour nous le bilan de son tour de France.
« Cette campagne a été très particulière, avec des semis étalés de fin mars à fin juin : les situations rencontrées sont très hétérogènes. » Damien Marre, chef marché maïs grain, a fait le tour des parcelles de maïs françaises pendant le mois de septembre pour évaluer les potentiels de récolte.
« Les premiers semis s’en sortent bien malgré la pluviométrie, indique-t-il. En revanche, la deuxième vague de semis, vers le 20-25 avril, montre de moins bons résultats du fait de l'excès d’eau et de froid. Les semis de début mai s’en sortent plutôt bien, mais les plantes sont plus fragiles et les tiges fines. Avec les bonnes conditions de fin juillet, les maïs sont beaux mais la récolte ne sera globalement pas extraordinaire. » Le stress thermique n’a globalement pas gêné la floraison. Certains maïs ont cependant eu un coup de chaud au stade limite d’avortement des grains.
Côté ravageurs, l’année a été marquée par les taupins et un second vol très intense de pyrales et sésamies. « Les producteurs n’ont pas forcément pu intervenir donc les dégâts sont importants par endroits », éclaire le chef marché. En Alsace, les chrysomèles ont été très présentes. Heureusement le vent n’a pas trop soufflé, ce qui a limité les phénomènes de verse.
« Le phénomène de l’année reste la forte pluviométrie à l'automne et à l’hiver, qui a compacté les sols et affaibli l’enracinement des maïs, explique Damien Marre. Il faut continuer de surveiller le risque de verse et bientôt de gel. »