Le choix de la date pour déclencher le premier tour d'eau sur maïs obéit à certaines règles, dans le but de préserver et de maximiser le rendement. Dans une année où les pluies ont été nombreuses, et l’enracinement plutôt faible, Titouan Le Bussy, agronome, rappelle les bases.
Sur la question de l’irrigation du maïs, une certitude existe : ne surtout pas irriguer le maïs avant le stade 10 feuilles. « Jusqu’à ce stade, la plante réalise son enracinement donc si on irrigue, on empêche le bon déroulement de cette étape décisive », explique Titouan Le Bussy, agronome.
À partir du stade 10-12 feuilles, le maïs entre dans une période où ses besoins en eau et en éléments minéraux deviennent déterminants : programmation de l’épi, avec détermination du nombre de rangs, explosion de la biomasse du fait de la montaison, augmentation de la transpiration de la plante.
Le déclenchement de l’irrigation doit tenir compte de plusieurs critères. « Le bon moment se décide en fonction du stade physiologique, 10-12 feuilles, mais aussi du statut hydrique de la plante », éclaire l’agronome. Taux de remplissage de la RFU (réserve facilement utilisable), pluies prévues dans les prochains jours, évapotranspiration des jours suivants, durée du premier tour d’eau sont les critères à prendre en compte.
« Attention à bien déclencher le premier tour d’eau avant l’apparition des signes de stress physiologique, avertit Titouan Le Bussy. Car lorsque les symptômes apparaissent, cela signifie que le stress est déjà bien installé. »
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