Des retards sont observés sur le cycle du maïs, dus aux cumuls d’unités chaleur inférieurs aux moyennes cette année, et aux dates de semis tardives dans certaines régions. Malgré cela, la récolte ne doit pas attendre, afin de sécuriser sa production.
Attendre trop longtemps peut coûter cher ! Le risque de verse est très important cette année, du fait d’enracinements faibles et d’une pression foreurs constante avec des galeries qui fragilisent la plante. Les tiges sont fragiles à surmaturité. En cas de météo défavorable, l’attente peut favoriser le développement de maladies au niveau des tiges et notamment la fusariose. Les pertes potentielles liées au risque de verse peuvent atteindre 20% sur les récoltes tardives.
Cette année, la présence d’Héliothis s’est faite remarquée un peu partout en France. Le ravageur ronge les grains, entraînant des risques de développement de fusarioses des épis et de mycotoxines dans les grains. La pluviométrie en fin de cycle n’arrange pas la situation.
Pour toutes ces raisons, il ne faut pas attendre car la récolte précoce présente de nombreux avantages : le potentiel maximal de la culture est préservé, la structure du sol aussi du fait de meilleures conditions et la culture suivante est favorisée. Le matériel de récolte est également préservé car soumis à moins de contraintes et d’usure dans des sols ressuyés. Il y a moins de verse, donc la récolte est facilitée et plus rapide. Le débit de chantier est augmenté. Pour les sécheurs, la météo étant en principe plus clémente et les jours plus longs, le séchage coûte moins cher.
À l’apparition du point noir, l’humidité du grain est de 35 %. Le potentiel maximum est atteint, c’est la maturité physiologique. Le grain entre dans sa phase de dessiccation. En dessous de 30 % d’humidité, le coût du séchage est de 55€ / ha environ (à 110q) tous les 5 points, soit 3q. Faut-il vraiment attendre ?