La campagne 2023 de maïs démarre au ralenti. Les conditions climatiques ont fortement perturbé les semis et le début de croissance des cultures. Les chantiers sont désormais tous terminés, sauf dans le Sud-Ouest où les intempéries persistent.
Pluies, orages, grêle... Dame nature n’a, cette année, pas épargné le sud-ouest de la France. En ce début juin, même si les semis de maïs sont désormais bien avancés, toutes les parcelles n’ont pas encore été emblavées. « Du Gers au Pays Basque, depuis dix jours, les intempéries se succèdent, confirme Damien Marre, chef de marché grain chez Corteva. Si une première vague de semis a pu avoir lieu dès la fin mars en Occitanie et plus généralement début avril dans les autres régions, le climat a ensuite ralenti, voire stoppé, la poursuite des chantiers. » À l’échelle nationale aussi, pour cette céréale, la situation est très hétérogène. Partout, le climat a retardé les chantiers d’implantation. « Mais au final, globalement, nous ne constatons que très peu de changement dans les précocités des variétés, poursuit Damien Marre. Les agriculteurs ont pu conserver les mêmes indices ce qui est plutôt rassurant. »
Les parcelles semées précocement ont pu manquer de vigueur, du fait, là encore de températures trop fraîches pour la saison. Un contexte dont les ravageurs ont profité ! 2023 se distingue déjà par d’importantes attaques tardives de taupins, jusqu’au stade 4 à 6 feuilles des maïs. « Une période plus fraîche fin mai, accompagnée d’humidité, a renforcé le risque, confirme-t-il. Toutes les régions sont touchées. En augmentation également, les attaques d’oiseaux et notamment de corvidés. Bien que l’utilisation de répulsifs oiseaux efficaces se généralise sur les parcelles semées en maïs, la pression de ces volatiles augmente dans les champs non protégés. Depuis deux à trois semaines, nous observons également, en Occitanie et en Aquitaine les premiers vols de sésamies puis de pyrales qui eux, s’avèrent précoces !