La préparation du sol s’affiche comme une étape clé de l’itinéraire technique du maïs. Travail du sol, vitesse et profondeur de semis... autant de critères à ne pas prendre à la légère.
De petites mottes en surface, une terre fine et rappuyée au contact de la graine, et un fond de semis ferme mais aéré. Voici le profil type de sol qu’apprécient les semences de maïs pour démarrer leur croissance. Pour cette espèce, l’implantation s’affiche comme l’étape clé de l’itinéraire technique. La préparation du sol doit être anticipée pour que vous soyez prêts à sortir le semoir dès que les conditions climatiques le permettront. Grâce à l’accompagnement Sem’Expert, impossible de louper le créneau idéal de semis ! L’enjeu : semer tôt, dans le frais, pour une levée rapide et homogène.
Une structure de sol bien travaillée facilite la germination de la graine en lui mettant à disposition tout ce dont elle a besoin : eau, éléments minéraux, chaleur... Le développement racinaire est ainsi facilité et la croissance, optimisée. Si le choix des outils de travail du sol est large, votre objectif consiste à aboutir à un profil homogène, sans discontinuité entre le lit de semence et l’horizon travaillé. Réalisez ce chantier dans un sol bien ressuyé vous permettra d’éviter tassement et lissage, qui sont préjudiciables à un bon enracinement de la culture.
En théorie, un lit de semences doit être constitué de 4 à 5 cm de terre fine en surface. En effet, de grosses mottes, de plus de 5 cm à la surface du sol peuvent créer un obstacle et conduire à une hétérogénéité de levée.
Bien préparer le lit de semences, c’est avant tout gérer au mieux les résidus pour faciliter le contact entre le sol et la graine. Pour cela, vous avez deux options : couper les résidus avant de créer le sillon en ayant recours à un disque lisse vertical ou utiliser des roues-étoiles ou des chasse-débris rotatifs pour pousser les résidus sur le côté. Dans ce dernier cas, faites attention à ce que les équipements restent bien à la surface du sol et n’entrent pas dans la terre, afin d’éviter de faire germer les adventices éventuellement présentes.
En agriculture de conservation des sols, attention au phénomène d’hair-pinning quand une quantité trop importante de résidus est laissée à la surface du sol. Semer dans trop de résidus avec des semoirs à disques peut provoquer ce phénomène car le disque ne coupe pas les résidus et pousse plutôt les résidus dans la raie de semis. La graine n'aura pas un bon contact avec le sol, ce qui entraînera des défauts de germination et une irrégularité de levée.
Source = https://gooseneckimplement.wordpress.com/2017/07/18/hair-pinning-101/
D’autres critères doivent être calés : la vitesse et la profondeur de semis. Une vitesse excessive, au-delà des 6-7 km/h, entraîne une répartition irrégulière des semences sur le rang et une concurrence accrue entre les plantes avec, à la clé, un potentiel affecté. Modulez bien la vitesse en fonction du type de semoir, de la structure du sol et de sa préparation. Certains constructeurs proposent par exemple des semoirs monograines capables de travailler jusqu’à 15 km/h ! Le tout est donc de bien connaître son matériel et les conditions dans lesquelles il sera le plus performant. Les experts de Pioneer évoquent un gain de 4 à 8 q/ha pour une vitesse adaptée.
Afin de garantir une levée rapide et homogène du maïs, la semence doit être positionnée dans la terre fine, au contact de l’humidité et dans des conditions d’aération suffisante. Le semis doit être suffisamment profond, de 3 à 4 cm, pour limiter les dégâts d’oiseaux ou de dessèchement du sol. Mais il ne doit pas être trop profond ! Au-delà de 6 cm, les semences évolueront dans un sol qui aura du mal à se réchauffer et subiront une résistance mécanique à la levée plus forte. Cette option peut toutefois être envisagée dans des sols séchants ou si aucune pluie significative n’est annoncée dans les jours suivants le semis.