Les semis de maïs ont démarré et avec eux, le raisonnement de la fertilisation azotée. Tenir compte de l’azote restitué par les couverts végétaux est capital pour ajuster au mieux les apports au contexte climatique de l’année et au profil de la parcelle.
Souvenez-vous, les conditions climatiques de l’automne et de l’hiver ont été propices à la bonne minéralisation de l’azote présent dans le sol : températures douces, pluies régulières sans être abondantes. Un contexte qui a également favorisé le développement des couverts végétaux et des cultures dérobées, implantés en intercultures. Ces derniers ont donc pu prélever une partie de l’azote disponible dans le sol et ainsi, limiter les pertes d’azote par lixiviation. À date, ces couverts sont détruits : leur décomposition et leur minéralisation ont débuté, à la faveur, là encore, d’un climat propice. Mais attention, selon la pluviométrie reçue, une partie de cet azote peut, déjà, avoir été restituée. Une dynamique à prendre en compte dans le calcul de la dose prévisionnelle d’azote à apporter.
Le calcul du reliquat azoté en sortie d’hiver (RSH) est un bon indicateur pour estimer les besoins des plantes. Cette année, en Bretagne, il est de 45 unités en moyenne, avec toutefois de fortes disparités selon les zones : ce chiffre oscille de 20 à plus de 100 kg N/ha. Il est donc important de considérer la valeur de RSH correspondant à la situation de chaque parcelle. Tout dépend du précédent, des autres cultures de la rotation, du niveau des apports organiques, de la profondeur du sol et, bien sûr, de la pluviométrie de ces dernières semaines. Ainsi, la présence d’un couvert d’interculture induit une réduction du RSH de 10 à 20 kg N/ha. La présence de prairie pâturée ou de légumes dans la rotation induit quant à elle des valeurs de RSH plus élevées, allant de 30 à 95 kg N/ha selon les régions et la profondeur de sol. Si la lixiviation a été relativement faible et que le sol est peu profond, alors l’azote disponible sera rapidement accessible au maïs. Le RSH, ce n’est donc pas une science exacte ! Mais il reste toutefois la base du pilotage de la fertilisation azotée pour une dose au plus proche des besoins.
Pour calculer les besoins en azote du maïs, multiplier l’objectif de rendement par le besoin unitaire de la culture. Le besoin unitaire est de :