Nouveau • Article •  26.09.2024

Le pâturage tournant dynamique, un levier pour l'autonomie de son élevage

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Le pâturage tournant dynamique, un levier pour l'autonomie de son élevage

Le pâturage tournant dynamique, ou PTD, est une méthode de gestion des prairies qui optimise la pousse de l'herbe et la nutrition des animaux. En divisant les prairies en paddocks et en ajustant la rotation selon la saison, cette technique permet d'améliorer le rendement fourrager, de réduire les besoins en fertilisation et d'assurer une meilleure santé de ses sols.

Le pâturage tournant dynamique (PTD) est une technique de gestion des prairies qui permet d'optimiser la pousse de l'herbe tout en améliorant la production laitière et la qualité du fourrage. En répartissant les animaux sur plusieurs paddocks (parcelles de pâturage), le PTD vise à offrir une herbe toujours au bon stade de croissance pour une ingestion optimale, tout en préservant la santé des prairies et en favorisant un meilleur rendement global. Cette méthode joue un rôle clé dans l'autonomie des exploitations.

Deux principes fondamentaux

Le pâturage tournant repose sur deux principes fondamentaux :

  1. Un temps de repos suffisant entre les pâturages : il est important de laisser la prairie se reposer entre 21 et 25 jours avant de la faire pâturer à nouveau. En été, ce temps de repos est allongé pour compenser la croissance plus lente de l'herbe.
  2. Une durée de pâturage courte et adaptée : les animaux doivent pâturer pendant 1 à 2 jours par parcelle, afin d'éviter la consommation des repousses.

Les éléments clés du PTD

  • Le découpage des paddocks : les prairies sont divisées en paddocks homogènes de taille ajustée. L'objectif est de permettre un accès équitable à l'eau et une homogénéité dans le pâturage. Il est conseillé de calculer la taille des paddocks en fonction de la capacité d’ingestion de son troupeau et de l'herbe disponible.
  • La gestion du pâturage : trois hauteurs sont à retenir : les animaux doivent entrer dans le paddock lorsque l'herbe atteint 10 cm, sortir lorsque celle-ci atteint 5 cm, et réserver les parcelles à la fauche dès que l’herbe mesure 15 cm. Une fertilisation ajustée peut être nécessaire selon l'intensité de la conduite.
  • L’abreuvement : Une attention particulière doit être portée à l'abreuvement, de préférence avec des systèmes à bac pour garantir un débit suffisant. Un bon emplacement de l’abreuvoir, proche de la pâture et sur un terrain bien drainé, assurera le bien-être des animaux.
  • L’accessibilité aux pâturages : des chemins bien entretenus facilitent l'accès aux parcelles. La largeur des chemins doit être adaptée à la taille du troupeau pour éviter les embouteillages et minimiser le stress des animaux.
  • Amélioration de la gestion du désherbage : en cas de développement d'adventices difficiles comme le rumex l'application d'herbicides efficaces associé au pâturage dynamique permet une gestion long terme de votre pâture.

Un bilan fourrager

Pour bien planifier l'exploitation de ses prairies, il faut tenir compte de la saisonnalité. En printemps, les surplus d’herbe non pâturés peuvent être fauchés pour constituer des réserves. En été, il peut être nécessaire de doubler la surface de pâture ou de compléter l’alimentation par du fourrage supplémentaire. La réalisation d'un bilan fourrager est primordiale pour ajuster les surfaces de fauche et de pâture en fonction des besoins des animaux.

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