Maïs fourrage 2024, une qualité contrastée entre amidon et fibres digestibles
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Selon Arvalis, la campagne de maïs fourrage 2024 offre des rendements corrects (12,3 tMS/ha) mais une qualité inégale. Si la teneur en amidon reste satisfaisante (32,7 %), la digestibilité des fibres est faible, pénalisant l’apport énergétique des fourrages. Les conditions climatiques complexes ont marqué les semis et le cycle de développement.
La campagne de maïs fourrage 2024 présente un résultat mitigé, selon le bilan établi par Arvalis le 2 décembre 2024. Si les rendements sont jugés corrects à très bons (12,3 tMS/ha en moyenne nationale), les particularités climatiques de l'année ont engendré des différences notables dans la composition du fourrage, avec des atouts et des limites pour répondre aux besoins des éleveurs.
Des conditions de culture marquées par les semis tardifs et une pousse rapide
Dès le printemps, la campagne s’est distinguée par des semis retardés par un excès d’humidité et des sols gorgés d’eau. Cette situation a conduit à une pousse végétative rapide et, dès juillet, les premières analyses prédisaient une qualité médiocre des fibres. Les conditions fraîches et humides tout au long du cycle, associées à une maturité lente, ont favorisé une lignification importante des tiges et des feuilles, réduisant la digestibilité des fibres (49,5 % en moyenne, un niveau faible).
Amidon, une teneur moyenne et hétérogène
Avec une teneur moyenne en amidon de 32,7 %, le maïs 2024 se situe dans la moyenne nationale, bien que des disparités existent selon les dates de semis et les conditions locales de récolte. Les zones ayant bénéficié d’un bilan hydrique favorable affichent des niveaux élevés de production de grains, atteignant parfois plus de 35 % d’amidon. En revanche, les récoltes avec des matières sèches faibles (inférieures à 32% MS) ou sur des parcelles affectées par la verse montrent des résultats plus modestes.
L’amidon digestible, essentiel pour l’apport énergétique des rations, représente un levier important pour améliorer la qualité globale de l’alimentation. En ce sens, les hybrides dentés fourrage, comme ceux proposés par Pioneer Corteva, avec leur capacité à optimiser l’amidon digestible, semblent répondre aux attentes des éleveurs souhaitant des fourrages énergétiques.
Faiblesse confirmée sur la digestibilité des fibres
La digestibilité des fibres reste le point noir de cette campagne. La lignification accrue des parois cellulaires, due à l’absence de stress hydrique et thermique, pénalise cette composante essentielle. Les éleveurs devront composer avec des maïs moins aptes à fournir de l’énergie via les tiges et feuilles, compensant par des rations enrichies ou des apports complémentaires. Face à ces défis, l’innovation variétale apparaît comme une solution clé. Les hybrides dentés, plus souple d’utilisation, offrent des perspectives pour maximiser la quantité et la qualité d’amidon.