L'épandage des effluents en post-récolte permet de maintenir la fertilité de ses sols et d'améliorer les rendements de ses prairies. Cependant, cette opération doit être réalisée en respectant certaines bonnes pratiques et les réglementations en vigueur, pour éviter les impacts environnementaux négatifs.
Les périodes d'épandage jouent un rôle déterminant dans l'efficacité des apports en matière organique et en nutriments.
- Privilégiez l’épandage de fumier en automne pour une meilleure dégradation de la matière organique et pour éviter les problèmes de pâturage.
- Limitez l’épandage de lisier en hiver afin de réduire les risques de lessivage.
- Pour les céréales, il est recommandé d'épandre le lisier 15 jours avant le stade épi 1cm pour garantir la disponibilité de l’azote au début de la montaison.
Analyser les effluents
Connaître la composition des effluents permet d’ajuster les doses d’épandage. Par exemple, le fumier bovin de litière accumulée contient 9,5 unités de potassium, contre seulement 3,6 pour le lisier de bovin.
Réalisez deux analyses consécutives sur deux années pour stabiliser les valeurs des effluents et affiner votre stratégie de fertilisation.
Calendrier de l’épandage
Les chambres d’agriculture établissent un calendrier précis des périodes d’épandage. Renseignez-vous dans votre région.
Réglementation en matière d’épandage
Le respect des réglementations est indispensable pour limiter les risques de pollution et les impacts sur l’environnement :
- Les distances minimales à respecter varient selon le type de produit et la proximité des cours d'eau, forages, et autres zones sensibles. Par exemple, une distance de 15 m est requise pour les composts élaborés, tandis que 50 m sont nécessaires pour les fientes de volailles à plus de 65 % de matière sèche.
- L'épandage est interdit les dimanches et jours fériés toute l’année. Des modalités particulières peuvent être fixées par le préfet.
Distances par rapport aux eaux de surface et zones sensibles
- Berges de cours d'eau : Distance de 35 m pour les fumiers (réduite à 10 m si bande végétalisée).
- Forages et puits : Distance de 35 m pour les effluents solides.
- Zones conchylicoles : Distance de 500 m.