Dans les piémonts béarnais, Christian et Florian Brossard conduisent un troupeau de 115 charolaises, avec une ration d’hiver composée à deux tiers d’ensilage d’herbe. Pour préserver les protéines et conserver l’appétence du fourrage, ils utilisent des inoculants.
« J’ai constaté la rentabilité du conservateur, il y a dix ans ! » Christian Brossard est associé avec son fils Florian en polyculture-élevage, à Nueil-les-Aubiers (79), au GAEC Longueville. « Nous avions deux silos taupinières : sur l’un nous avons appliqué l’inoculant et pas sur l’autre. Résultat, le volume du silo sans conservateur avait diminué, présentant une odeur âcre…Il avait beaucoup perdu en appétence ! Tandis que le volume du silo inoculé n’avait pas bougé et l’herbe avait conservé toute sa fraîcheur. Elle sentait bon ! »
Le père et le fils dirigent un atelier naisseur-engraisseur sur une SAU de 198 ha, avec 115 charolaises et 120 places pour les taurillons. « Les vaches sont aux prés du 15 mars au 15 août, continue Christian Brossard. Nous groupons nos vêlages entre le 15 août et le 20 octobre. Elles sont alors majoritairement à leur pic de lactation lorsqu’elles rentrent à la stabulation, début novembre, et qu’on entame la ration d’hiver. » Celle-ci se compose de deux tiers d’ensilage d’herbe et un tiers d’ensilage de maïs, complété par 4 à 5 kg de foin. L’herbe vient des 25 ha de prairies de ray-grass et des 15 ha de méteil (seigle, vesce, trèfle) conduits en dérobé, avant le maïs fourrage destiné à l’engraissement des taurillons.
« Nous inoculons régulièrement nos ensilages d’herbe, pour préserver les protéines et conserver l’appétence de l’ensilage ainsi que le volume du silo, explique Christian Brossard. Pour l’ensilage de méteil, nous utilisons toujours le 11G22RR. En revanche, pour le silo de ray-grass, c’est en fonction du besoin : si l’herbe est trop sèche, on inocule avec du 11G22RR ; si elle a pris trop d’humidité, on utilise le 1188. »