Avant Noël, les éleveurs laitiers font face à des défis liés aux déficits énergétiques, notamment en raison de la digestibilité de l’amidon dans l’ensilage de maïs. Les choix variétaux ainsi que l’éclatement des grains et le temps de séjour dans le silo influencent directement les performances. Une préparation soignée de l’alimentation permet de maintenir une production laitière optimale, même pendant l’hiver.
L’automne-hiver est une période critique pour la production laitière. En effet, l’utilisation du nouveau maïs fraîchement ensilé peut affecter les performances des vaches, car les besoins énergétiques ne sont pas couverts. Pour limiter ce déficit, l’objectif consiste à améliorer la digestibilité de l’amidon dans le rumen. La variabilité dépend de la texture des grains, de leur éclatement et du temps passé dans le silo.
L’amidon contenu dans les maïs fourrage peut être vitreux ou farineux, et ce choix a une grande influence sur la digestibilité. Les amidons farineux, comme ceux présents dans certains hybrides Pioneer, sont plus digestibles et offrent une meilleure valorisation énergétique dans le rumen. Des travaux scientifiques montrent que l’amidon farineux est beaucoup plus facilement dégradé que l’amidon vitreux, ce qui améliore la disponibilité de l’énergie pour la production laitière. Par exemple, un hybride Pioneer avec un amidon farineux présente une digestibilité ruminale de 61,9 %, contre seulement 46,2 % pour un témoin.
L’éclatement des grains est essentiel pour garantir leur bonne dégradation dans le rumen. L’objectif est d’avoir au moins 70 % des grains coupés en morceaux de moins de 4,7 mm, ce qui permet une meilleure digestion. Les grains farineux, plus tendres, s’éclatent plus facilement et sont donc mieux valorisés par les vaches. En revanche, les grains vitreux, plus durs, se dégradent moins bien et réduisent l'efficacité énergétique de l'ensilage.
La fermentation dans le silo joue également un rôle clé. Plus le temps de séjour est long, plus l’amidon devient digestible grâce à la fermentation et à la protéolyse. La digestibilité augmente de 2 à 3 % chaque mois, atteignant son plateau entre 3 et 9 mois. Ainsi, un amidon farineux bien éclaté atteint un taux de digestibilité de 80 % après quelques semaines, contre seulement 40 % pour un grain vitreux non éclaté. Choisir des amidons farineux permet donc d’obtenir un ensilage plus digeste dès les premiers mois d’utilisation.
Pour éviter les déficits énergétiques à l’automne-hiver et maintenir des performances laitières élevées, il est crucial de bien préparer l'ensilage de maïs. Le choix d’hybrides Pioneer riches en amidon farineux permet d’assurer une meilleure digestibilité et d’obtenir un ensilage plus performant dès son ouverture. En parallèle, il est important de garantir un bon éclatement des grains pour maximiser la valorisation énergétique.