Captages : raisonner le désherbage pour préserver la ressource en eau

Biostimulant à l’essai dans l’isère, objectif : capter l’azote de l’air

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16.12.2022
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Connaissez-vous Methylobacterium symbioticum ? « Il s’agit d’une souche bactérienne entrant dans la composition d’un biostimulant dont les effets sont à l’étude sur notre plateforme de Marcilloles, dans l’Isère », explique Salma Ben Fejria, responsable commercial et marketing région Sud-Est Corteva agriscience. Appliqué en foliaire, le produit promet d’améliorer l’efficience nutritionnelle tout en sécurisant la fourniture en azote tout au long du cycle du colza.

Methylobacterium symbioticum. Sous ce nom savant se cache une bactérie aux propriétés étonnantes : pulvérisée sur le feuillage, celle-ci est capable de transformer l’azote atmosphérique N2 en NH4+, la forme assimilable par la plante, permettant ainsi une fixation symbiotique de l’azote de l’air par des cultures autres que les légumineuses.

C’est ce que s’efforce de révéler un essai mis en place sur la plateforme Colza différent, à Marcilloles dans l’Isère (38). « Nous testons un nouveau biostimulant, Blue N/ Utrisha N/ Presto N, basé sur cette souche bactérienne spécifique comme source d’azote complémentaire pour le colza », détaille Salma Ben Fejria, responsable commercial et marketing région Sud-Est pour Corteva agriscience. « Une fois appliqué, par pulvérisation foliaire, Methylobacterium symbioticum pénètre dans les cellules photosynthétiques de la plante via les stomates pour coloniser la plante entière. Les bactéries vont ensuite se multiplier et convertir l’azote atmosphérique en azote assimilable par l’activation du complexe nitrogénase. »

Objectif, améliorer l’efficience nutritionnelle et sécuriser la fourniture en azote tout au long du cycle de la culture. Une solution dont le déploiement permettrait d'optimiser le potentiel de rendement du colza tout en répondant à la demande de mise en place de mesures agro-environnementales autour de la fertilisation azotée et du carbone.

« Sur cette plateforme, nous travaillons trois modalités, reprend l’experte. Deux portant sur une variété tolérante au sclérotinia, l’une incluant un traitement de semences insecticide, l’autre non, toutes les deux travaillées avec un désherbage post-levée. En comparaison, la troisième modalité - dite “agriculteur” - est une variété classique de colza désherbée mécaniquement, faisant office de témoin. » 

L’application Blue N/ Utrisha N/ Presto N, à base de Methylobacterium symbioticum, fera-t-elle la différence en termes de couverture des besoins et de résilience des colzas étudiés ? L’observation se poursuit. 

Nota bene : nous vous rappelons que seul un conseiller indépendant est autorisé à vous apporter tout conseil adapté à votre parcelle.

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