Sur tournesol, le mildiou peut occasionner jusqu’à 50 % de perte à la récolte. Selon les données du réseau d’observation des maladies, la présence du mildiou reste significative, en particulier dans le Sud-Ouest.
Neuf races de mildiou sont officiellement reconnues comme présentes sur le territoire français (races 100, 304, 307, 314, 334, 703, 704, 710 et 714). Des échantillons ont été analysés dans les centres de recherche de Pioneer et à l’institut de Cordoue en Espagne. Ces analyses ont révélé l’apparition de nouvelles mutations contournant les meilleures résistances génétiques actuelles.
La lutte contre le mildiou repose beaucoup trop sur la génétique, alors que les pratiques agronomiques et la lutte phytosanitaire ont grandement leur rôle à jouer. Ces pratiques sont aujourd’hui responsables de l’apparition des contournements de résistances. La rotation est un élément majeur dans la gestion de l’inoculum présent sur la parcelle. Il convient également de surveiller et de retirer au plus vite les plantes malades afin d’éviter le développement d’infections secondaires ainsi que le renouvellement du germe à partir des résidus de culture contaminés.
Les champignons exercent une pression constante sur leur environnement, car ils apprennent génétiquement à contourner les résistances variétales. Récemment, un nouveau sous-type de mildiou a été identifié en Italie et dans une zone du Sud-Ouest de la France. De nouvelles sources de résistance à cette nouvelle souche ont été identifiées et sont en cours d’intégration dans le pool génétique des hybrides de tournesol. En attendant, une nouvelle solution en traitement des semences vient de voir le jour : cliquez ici pour en savoir plus.