L’année 2023 aura été particulière sur le plan des maladies du colza. Si le sclérotinia, très présent au moment de la floraison, s’est fait plus discret par la suite, force est de constater que l’aire de répartition du mycosphaerella progresse.
Les conditions climatiques pluvieuses pendant la floraison ont été favorables au développement du sclérotinia dans les parcelles de colza. Mais le retour de températures plus fraîches par la suite ont stoppé la progression du champignon. « Au final, dans nos essais, nous constatons peu d’impact de cette maladie sur le rendement final, confie Isabelle Rougerie, responsable technique chez Corteva. En revanche, le mycosphaerella a de nouveau étendu son territoire cette année. »
Présent historiquement en Poitou-Charentes et en Vendée, mycosphaerella se déploie également désormais sur la façade Ouest Atlantique de la France jusqu’en Bretagne. Son impact sur le rendement varie de 2 à 4 q/ha en moyenne mais peut atteindre jusqu’à 10 q/ha en cas de fortes attaques. Les conditions climatiques automnales et hivernales relativement douces de ces secteurs permettent le développement du mycosphaerella sur colza, mais d’après la bibliographie disponible, la nuisibilité de la maladie intervient principalement sur les phases finales du cycle : lorsque la maladie se développe sur siliques. « Cette année, certains producteurs de colza ont dû recourir à deux traitements fongicides pour tenter de contrôler au mieux ce pathogène », précise-t-elle.
l’association de variétés tolérantes et de solutions de biocontrôle, comme Ballad, apporte un niveau d’efficacité équivalent aux solutions conventionnelles sur variétés sensibles.