Cette année, le colza fait de nouveau partie de votre assolement ? Vous avez fait le bon choix ! Pourquoi ? Voici six arguments en faveur de cette culture.
Le colza fait partie des têtes d’assolement préférées des agriculteurs. C’est un excellent précédent pour le blé. Terres Inovia a chiffré ses bénéfices : un blé implanté derrière un colza génère, en moyenne, un rendement supérieur de 10 % comparé à un blé sur blé. Cette différence peut même atteindre 30 % dans les situations les plus favorables..
Implanter un colza dans une rotation permet de diminuer le développement des maladies et des adventices, notamment des graminées. Ce gain sur l’état sanitaire des cultures s’explique par un profil de pathogènes et de mauvaises herbes différent entre les deux espèces. Logiquement, les familles chimiques utilisées pour les contrôler présentent, elles aussi, des modes d’action différents. La gestion des graminées résistantes comme le ray-grass ou le vulpin est, par exemple, facilitée par la présence d’un colza dans la rotation. Conséquence directe : le coût de désherbage d’un blé est plus faible après un colza. Idem pour l’investissement dédié à la protection fongicide.
Restant en terre neuf mois dans l’année, le colza permet, grâce au développement de sa racine-pivot d’explorer le sol en profondeur, de façon durable. Une solution pour protéger la parcelle de l’érosion durant tout le cycle de la culture. Cette couverture du sol durant tout l’hiver joue également le rôle de « pompe à nitrates » : un atout pour lutter contre le lessivage et préserver ainsi les nappes alentour.
Le colza constitue une ressource de pollen importante pour les colonies d’abeilles. En 2020, FranceAgriMer estimait que 15 % de la production nationale de miel était issue de colza. Le pollen et le nectar de ces fleurs attirent également d’autres insectes floricoles, propice à préserver la biodiversité au sein d’un territoire.
Opter pour un colza dans sa rotation permet également d’échelonner les chantiers de semis et de récolte. Un décalage avec les céréales qui offre plus de souplesse dans l’organisation du planning au sein de l’exploitation.
Si la rentabilité du colza est, en moyenne, supérieure à celle du blé tendre (391 €/ha sur la période 2018/22 pour le colza et 374 €/ha pour le blé tendre), l’intérêt d’implanter du colza est aussi d’alimenter des débouchés variés et porteurs. Quelques exemples ? Le marché du biodiesel, le colza bas GES, le biofuel pour les chaudières domestiques...