Après un hiver particulièrement pluvieux, l’heure est à la mesure des reliquats azotés. Si ces derniers devraient, en toute logique, être assez faibles cette année, seule une mesure, à la parcelle, permet de quantifier avec précision cette teneur. Une information indispensable pour, ensuite, ajuster les apports d’azote du printemps.
Les mesures de reliquats azotés sont généralement réalisées en sortie d’hiver, dès le 1er janvier et jusqu’au 15 avril selon les régions. Leur niveau dépend non seulement de l’efficacité d’absorption en azote du précédent cultural, de la présence éventuelle d’un couvert végétal en interculture, mais également de l’intensité du lessivage hivernal. Leur mesure demeure essentielle pour ajuster la fertilisation azotée à venir. Cette année, la forte pluviométrie a retardé les semis des céréales et bon nombre d’interventions. Certaines parcelles sont encore gorgées d’eau, tandis que d’autres peinent à redémarrer. Un contexte qui laisse penser que le niveau des reliquats azotés devrait être relativement bas. Les premières mesures semblent d’ailleurs le confirmer. Plus que jamais, cette prise d’échantillons s’avère capitale pour apporter à la culture une nutrition azotée suffisante.
Les prélèvements doivent se faire en diagonale dans la parcelle pour obtenir une valeur moyenne du reliquat azoté. Pour avoir un échantillon représentatif, le conseil est d’effectuer dix carottages minimum espacés de 10 mètres. Les bords de champ et les zones de croisement d’épandage sont à éviter. En règle générale, les reliquats azotés sont, dans les sols profonds, réalisés sur trois horizons distincts, à 0/30 cm, 30/60 cm et 60/90 cm. Dans les sols superficiels, une seule prise peut suffire, entre 0 et 30 cm. Côté matériel, une tarière de type « gouge » convient parfaitement. Elle permet de bien isoler les différents horizons. La terre collectée doit être mélangée et homogénéisée par horizon. Avant d’envoyer les échantillons au laboratoire (environ 200 g de terre par horizon), il est conseillé de les congeler. Cette année, la douceur hivernale n’ayant pas induit un refroidissement important des sols, cette dernière recommandation est d’autant plus importante.