En juin dernier, la plaine affichait des parcelles de pommes de terre très hétérogènes. Plus de deux mois après, cette hétérogénéité semble en partie lissée. La question est désormais de savoir si les cultures ont été suffisamment protégées contre le mildiou, dont la pression a explosé sur la deuxième partie du cycle.
Avec des plantations de pommes de terre qui se sont étalées sur plusieurs semaines, les parcelles présentaient des stades très disparates fin juin. « Plus de deux mois après, nous constatons que cette hétérogénéité est en partie lissée, rapporte Damien Brasseur, coordinateur technique pour la région Nord chez Corteva. Les chaleurs et l’humidité sur la deuxième partie du cycle, à partir du mois d’août, ont permis un bon développement de la végétation... mais également du mildiou ! Si le champignon s’est fait discret en début de campagne, du fait d’un climat très sec, les conditions climatiques lui ont été très favorables par la suite. Dans certaines parcelles, la pression fut même explosive, contraignant certains agriculteurs à recourir à des programmes curatifs pour éradiquer la propagation de la maladie. Alors que la tendance est généralement de lever le pied sur la cadence des traitements en fin de cycle, la question est donc de savoir si les traitements appliqués auront été suffisants pour préserver les tubercules de cette maladie. »
Les premiers arrachages, prévus dans les jours à venir pour les chairs fermes, devraient donner une première tendance. « Si le mildiou est effectivement présent sur tubercules, la conservation des pommes de terre risque d’être plus délicate et méritera la plus grande attention », prévient-il.
Quant au rendement, il s’annonce plutôt bon : les tubercules ayant profité de conditions poussantes pour grossir.