De par sa biologie et sa forte nuisibilité, le chardon mérite une stratégie adaptée. Entre actions préventives, agronomiques ou chimiques, ne lésinez pas sur les leviers à actionner.
Le chardon reste l’une des adventices les plus difficiles à détruire. Si les premières interventions n’ont pas donné pleinement satisfaction, il peut encore être temps d’agir. Son fort pouvoir de nuisibilité peut occasionner d’importantes pertes de rendement s’il n’est pas maîtrisé. Cette plante vivace, à multiplication végétative importante, subsiste sur le long terme dans le sol grâce à son système racinaire qui lui permet de passer l’hiver et de relever au printemps suivant. Détruire les parties émergentes ne suffit donc pas. Pour un contrôle efficace, et durable, optez pour un herbicide systémique, comme les solutions à base de clopyralid.
La période idéale pour intervenir se situe entre 10 et 30 cm du chardon. Au sein de la rotation, la lutte doit d’abord passer par une action préventive, à commencer par l’entretien régulier des bords de champs. La fauche ou le broyage des chardons avant floraison évite leur dissémination. Attention, une fauche trop précoce lèvera la dominance apicale et engendrera de nouvelles plantules à partir des bourgeons racinaires. Le recours à des outils à disques pour travailler le sol multipliera les racines colonisatrices : cette pratique est donc à éviter. L’usage de herses étrilles ou de houes rotatives semble également inefficace.