Oui, le colza est une culture indispensable aux exploitations agricoles françaises. Oui, il est la première source de protéines et d’huile produites en France. Oui, il offre des perspectives et mérite qu’on y consacre des surfaces plus importantes… La filière oléo-protéagineuse se mobilise pour inciter les agriculteurs à faire, cet été, le choix du colza.
La réduction de 400 000 hectares des surfaces de colza semées en France en 2019 et 2020, par rapport à la moyenne quinquennale 2014-2018, n’est pas une fatalité. Pour la filière oléo-protéagineuse (1), « malgré les difficultés que peuvent rencontrer certains producteurs, le colza est une culture qui offre des opportunités et qu’il est possible de produire dans de bonnes conditions. C’est une culture d’avenir aux très nombreux atouts agroécologiques, économiques et nutritionnels ».
Pour ses responsables, le colza est l’une des cultures clés de l’agriculture française, c’est l’oléagineux le plus cultivé actuellement en France et il constitue la première source d’huile et de matières riches en protéines d’origine française. « Il est urgent que la France prenne la mesure de la nécessité d’alimenter les usines situées sur son territoire avec du colza français et de soutenir les producteurs », indiquent-ils dans un communiqué commun.
Face aux épisodes de sécheresse répétés et aux problèmes de ravageurs à l’automne de plus en plus difficiles à contrôler, Terres Inovia, qui dispose de solutions pour réussir l’implantation du colza, a décidé de renforcer l’accompagnement des producteurs en diffusant des conseils pratiques et opérationnels sur son site web. Pour être accompagné, il suffit de s’inscrire sur le site, www.terresinovia.fr/connexion. Le colza a aussi la chance de bénéficier d’investissements importants en matière de recherche et en particulier de la part des semenciers. Les sélectionneurs s’efforcent de mettre au point des variétés adaptées à des pratiques encore plus respectueuses de l’environnement et à potentiel plus élevé.
Comme le souligne Terres Inovia, le colza est une très bonne tête de rotation. Il constitue une solution de diversification des assolements au même titre que d’autres oléagineux et plantes riches en protéines. Il peut représenter une alternative dans les assolements des bassins de production qui ont perdu une culture importante pour leur territoire. Le colza est aussi une plante mellifère très prisée des abeilles.
Enfin, pour la filière, le colza est une culture qui répond tout à fait aux enjeux de souveraineté alimentaire, exprimés depuis le début de la crise du Covid 19. L’ensemble des acteurs industriels du secteur que sont Cargill, COC, Saipol-Groupe Avril et ValtrisChamplor ont mis en avant l’intérêt des tourteaux de colza français non OGM et d’origine locale, de l’huile de colza pour une alimentation saine produite localement avec les plus hautes exigences de sécurité, ou encore de l’utilisation de l’huile de colza dans la production de biocarburants. Des atouts qui méritent qu’on s’intéresse à nouveau d’un peu plus près à la culture du colza.