Au vu de la campagne 2023-2024 compliquée, le colza tire son épingle du jeu, notamment grâce à un rendement acceptable et une très bonne teneur en oméga 3. Pour la prochaine campagne, les surfaces sont attendues stables avec des différences régionales.
Les surfaces de colza sont stables pour la campagne 2025, autour de 1,25 à 1,3 Mha. Une fois encore, les semis se sont réalisés dans des conditions humides propices à une bonne levée, et ce, sur tout le territoire. N’oublions pas, l’importance d’accompagner l’implantation du colza au fil de l’automne. Le réseau d’expérimentation Corteva a démontré sur les dernières années la pertinence des programmes comprenant l’application d’une solution ciblée sur les graminées en post semis prélevée, uniquement en cas de forte pression, relayée par du tir à vue après le stade 2-4 feuilles du colza, suivi par des solutions antigraminées Corteva en novembre-décembre.
Côté ravageurs, les altises ont été présentes mais sans menaces pour le développement de la culture. À l’inverse, l’année est marquée par une pression des limaces typique des années humides ayant nécessité une surveillance accrue.
Le bilan de la campagne passée s’affine et se stabilise. Terres Inovia annonçait un rendement moyen national de 29,5 q/ha cet été, quand Agreste estimait à fin octobre que le rendement de récolte devrait être de 29,1 q/ha. Inférieur à la moyenne quinquennale, ce résultat reste toutefois acceptable au vu des rendements des autres cultures et du contexte pluvieux de l’année. Même si les ravageurs ont été relativement discrets durant cette campagne 2023-2024, les maladies ont été bien présentes, en particulier Mycosphaerella, observée presque partout, et la hernie. La qualité des graines semble très légèrement en-dessous de la moyenne (43,1 % contre 43,5 %), mais la teneur en oméga 3 est quant à elle très élevée.
Au niveau européen, la production de colza baisse, sous l’effet de la diminution des surfaces et des rendements, du fait de conditions climatiques contrastées. Cette situation pousse à envisager une hausse des importations en Europe et en France, avec une augmentation du prix de l’huile de colza et de tournesol.
De bonnes perspectives pour cette culture majeure pour les rotations agricoles françaises.