Face à une année climatique compliquée, les agriculteurs n’ont pas d’autre choix que d’adapter leur programme de désherbage. Le point sur les interventions à réaliser rapidement.
La gestion du désherbage s’avère compliquée cette année. Après des interventions à l’automne mises à mal par des conditions climatiques pluvieuses, ce sont les programmes prévus en sortie d’hiver qui n’ont pas toujours pu être réalisés. Résultat : les parcelles sont sales avec une densité d’adventices annuelles inhabituelles pour la saison. L’enjeu consiste désormais à intervenir dès que les parcelles seront suffisamment ressuyées, pour laisser passer les engins sans abîmer la structure du sol : le moindre créneau doit être exploité. Si toutes les régions sont concernées, c’est en Poitou-Charentes et en Vendée que la situation semble la plus préoccupante.
Parmi les adventices repérées dans la plupart des régions : les annuelles classiques, à l’image du coquelicot, du gaillet, des géraniums, des véroniques ou des pensées. Sans oublier les chardons qui émergent depuis deux à trois semaines. « La stratégie à adopter est directement liée à la flore adventice présente et au stade de la culture », précise Elsa Penguilly, responsable marketing chez Corteva.
Vu le peu de créneaux pour intervenir, la tentation d’optimiser les passages peut être forte, en combinant herbicides et/ou fongicides et/ou régulateur par exemple. Si tel est le cas, mieux vaut vérifier la compatibilité de ces associations auprès de son conseiller. Par ailleurs, bien lire l’étiquette du/des produits avant de les appliquer pour être en phase avec la réglementation. Autre rappel, bien respecter les conditions d’application : hygrométrie, température... En effet, les températures optimales se situent entre 15° et 20°C. Attention aux températures inférieures à 12°C et supérieures à 25°C, qui peuvent amplifier les phénomènes de marquage sur la culture.