Comment gérer les graminées avec un désherbage axé sur la post-levée ?
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Mozzar™/Belkar™, herbicide antidicotylédones de post-levée à large spectre, est le nouveau pivot du désherbage colza. Il garantit un investissement à bon escient, sur une culture déjà levée. Il permet également d’adapter son traitement aux adventices présentes et d’intervenir en conditions favorables. Pour construire votre programme herbicide colza, positionnez Mozzar™/Belkar™ en pivot et adaptez les autres herbicides en fonction de la pression graminées et du type de sol
Le désherbage à vue, en post-levée, est dorénavant envisageable pour se débarrasser des dicotylédones. Son efficacité sur les géraniums, mais aussi sur les coquelicots, gaillets, chardons marie et bleuet est remarquable. Il implique surveillance et reconnaissance des adventices levées mais a le mérite d’assurer l’investissement en intervenant sur une culture bien en place. Si la pression des graminées est faible à modérée, la post-levée peut même être suffisante, avant un passage d’un antigraminées racinaire (+/- antidicotylédones) en novembre, d’autant que les conditions d’applications en pré-levée sont très dépendantes des conditions climatiques.
« C’est la pression graminées, notamment du ray-grass et du vulpin, qui dicte la possibilité ou non de partir sur un programme exclusivement en post-levée », précise Jean-Claude Lacotte de Terres Inovia.
1. En cas de pression graminées faible à moyenne = tout en post-levée
Programme de désherbage de post-levée du colza. (©Corteva)
En cas de pression graminées faible à modérée, la gestion des adventices uniquement en post levée est possible : un passage de Mozzar/Belkar pour contrôler les dicotylédones, suivi d’un antigraminées racinaire (+/- antidicotylédones).
2. En cas de pression graminées forte = complément nécessaire en pré-semis ou en pré-levée
Programme de désherbage du colza avec forte pression graminées. (©Corteva)
En cas de pression forte ou de sol riche en argile (> 35 %) ou en matière organique (3,5 %), envisagez un passage en pré-levée avec un antigraminées racinaire, ou un programme tout en post avec un antigraminées foliaire en l’absence de résistance à ce mode d’action, suivi d’un antigraminées racinaire (+/- antidicotylédones).
Si la pression graminées pose de gros problèmes dans la rotation, il faut alors engager une guerre d’usure, en mobilisant plusieurs modes de désherbage : pré-levée, antigraminées foliaire puis un antigraminées racinaire (+/- antidicotylédones).
Avec l’arrivée de la post-levée, le choix de l’herbicide antigraminées peut se porter sur des solutions basiques, suffisantes sur graminées, et moins onéreuses que des solutions complètes de pré-levée.
3. Ne pas oublier les leviers agronomiques
Attention à ne pas non plus tout miser sur la chimie. En complément, les leviers agronomiques ne sont pas à négliger. Réfléchir au niveau de la rotation : allonger la rotation en introduisant une culture de printemps, agir quand la céréale est en place, en pensant au colza suivant. Sans remettre totalement en question la pertinence du non-labour, en cas de forte infestation, il peut être judicieux de retourner la terre une fois tous les quatre ans, avant le semis de la céréale. Si le labour n'est pas possible, les faux semis réduisent le stock de graines indésirables