Le 9 août, Agreste, FranceAgriMer, Arvalis et Terres Inovia ont livré leur premier bilan pour la récolte de 2023. Des chiffres qui confirment les échos de juillet : des volumes satisfaisants, sauf pour le blé dur et l’orge de printemps, et une qualité, dans la moyenne.
Selon Agreste, la collecte de blé tendre s’établirait, en 2023, à 35,6 Mt, en hausse par rapport à l’an passé et à la moyenne des cinq dernières années. Les PS sont variables, un peu plus faibles dans le Nord-Ouest en raison des pluies, et les indices de chute de Hagberg répondent aux besoins de la meunerie. Les teneurs en protéines affichent une moyenne de 11,5 %.
Malgré un rendement en légère hausse par rapport à l’an dernier, le volume de blé dur serait en retrait de 1,3 Mt du fait du repli des surfaces cultivées. Les qualités observées varient en fonction des bassins de production : dans les zones de l’Ouest et du Centre, la qualité est au rendez-vous avec des teneurs en protéines élevées et des poids spécifiques satisfaisants. En revanche, dans le Sud-Ouest, les orages de fin de cycle ont dégradé les poids spécifiques et provoqué du mitadinage.
Avec une hausse des surfaces et de très bons rendements, la production en orges d’hiver est estimée à 9,4 Mt (+ 16 % par rapport à la moyenne 2018-2022) par Agreste. La plupart des orges d’hiver satisfont aux exigences brassicoles. Les teneurs en protéines sont bonnes, avec des moyennes régionales qui oscillent entre 10 et 11 %. Les poids spécifiques sont corrects à bons, sauf dans le Sud suite aux épisodes orageux en fin de cycle. Les calibrages sont hétérogènes et s’échelonnent selon un gradient croissant Est-Ouest.
Suite à la baisse des surfaces cultivées, la production d’orge de printemps, estimée à 2,7 Mt, se replie par rapport à 2022 (- 7 %) et plus encore par rapport à la moyenne 2018-2022 (- 22 %). Côté qualité, les teneurs en protéines répondent au cahier des charges des orges brassicoles dans la plupart des cas. Les calibrages sont variables, de bons à insuffisants selon les secteurs.
Avec des surfaces au plus haut depuis cinq ans (1,36 Mha) et un rendement national proche de la moyenne quinquennale (32 q/ha), la production française de colza est estimée à 4,3 Mt, en hausse de 10,5 % par rapport à la moyenne 2018-2022. La teneur en huile serait en léger retrait par rapport à l’excellente année 2022. Même si les grains sont petits, leur qualité répond aux exigences de commercialisation avec une teneur en huile comprise entre 43 et 43,5 %, en ligne avec la moyenne quinquennale.
Les surfaces en protéagineux progressent de 11 % par rapport à 2022. Les rendements du pois s’établissent autour de 32 q/ha en moyenne, avec des performances variables selon le contexte pédoclimatique et la météo. En pois de printemps, les volumes sont plus limités du fait des fortes températures durant la floraison et le remplissage, mais ils restent quand même supérieurs à ceux de 2022. En termes de qualité, les teneurs en protéines des pois s’avèrent correctes à élevées dans une fourchette comprise entre 23,5 et 25,6 % de matière sèche. La production française de féverole d’hiver a augmenté de 30 % cette année sous l’effet conjugué de la progression des surfaces et des rendements.