Les colzas ont profité de conditions très poussantes depuis leur implantation. L’heure est désormais au comptage des larves, à la pesée de la biomasse et aux désherbages de rattrapage si besoin.
En août, les conditions climatiques ont été propices à la préparation des sols pour l’implantation des colzas. Le travail du sol a permis une levée des repousses de céréales puis une destruction dans les temps, avant le début des semis. « Ensuite, tout est allé très vite, constate Sébastien Roulin, responsable des sites de recherche chez Corteva. Les températures extrêmement douces en septembre et début octobre, accompagnées de pluies, ont permis une levée rapide des cultures puis une forte croissance. Très vite, les colzas ont atteint une taille et une robustesse suffisantes pour résister aux attaques de ravageurs et notamment, des altises. Dans nos essais, les parcelles sont belles et homogènes. »
« Mais attention, poursuit-il, cela ne veut pas dire que les parcelles sont indemnes de larves. L’heure est à l’observation et à la réalisation des tests berlèse pour quantifier la présence de larves d’altises mais également de charançons du bourgeon terminal. Le seuil de risque, pour des colzas présentant une bonne qualité d’implantation, est fixé à 5 larves par plante. Au-delà, une intervention insecticide peut s’avérer nécessaire mais l’utilisation d’outils d’aide à la décision reste judicieuse. »
Cette fin novembre constitue également le moment propice pour réaliser des pesées de biomasse et ainsi, commencer à préparer l’estimation des apports d’azote optimaux qui seront nécessaires au printemps. « L’idéal étant de prélever la végétation quand les températures commencent à diminuer, signe d’un ralentissement de la croissance, poursuit-il. Dans les essais, nous nous basons sur trois jours affichant moins de 5°C de moyenne avec au moins quelques températures négatives : exactement la météo actuelle ! Cette année, nous nous attendons à des biomasses importantes mais cela peut bien évidemment varier d’une parcelle à l’autre : d’où la nécessaire de réaliser des pesées à la parcelle, pour être au plus juste. » Une nouvelle pesée sera nécessaire en sortie d’hiver, autour du 15-20 février, avant les premiers signes de reprise.
Même si les désherbages de post-levée ont, dans l’ensemble, bien fonctionné, quelques rattrapages peuvent être nécessaires, notamment pour contrôler les ray-grass. Là encore, la biomasse importante a permis de couvrir rapidement le sol, limitant ainsi le développement des mauvaises herbes.