Article •  28.10.2022

Itinéraire d’automne d’un colza réussi

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De nouvelles contraintes lors de la pulvérisation

La sécheresse n’a pas facilité les semis de colza cette année, et les implantations s’en ressentent. À l’heure où certaines jeunes plantes sont encore dans une phase cruciale de leur développement, comment appréhender l’entrée dans l’automne… et la suite ? Pour en parler, quatre experts étaient invités autour du thème “Réussir son colza : quelle stratégie cet automne ?” Revivez leurs échanges en visionnant le replay de la conférence.

 

 

Il est courant d’entendre que la réussite d’un colza se joue pour 70 à 80 % à la levée et pendant les premiers stades de son implantation. « La phase automnale du colza détermine en grande partie la mise en place des composantes du rendement et la tolérance aux aléas sanitaires et climatiques, confirme de fait Jean Lieven, ingénieur de développement chez Terre Inovia. La biomasse, la dynamique de croissance sont des repères agronomiques pour situer une trajectoire. Mais le colza est une culture assez prodigieuse, tous les agriculteurs le savent, une compensation est toujours possible. »

Quatre experts du colza dans un live disponible en rediffusion

Des propos tenus sur le plateau du live vidéo “Réussir son colza : quelle stratégie cet automne ?”, où l’expert était invité aux côtés de Guillaume Chartier, agriculteur dans l’Oise, président de la Fédération des producteurs d'oléoprotéagineux, de Cédric Picard, chef de cultures à Barc dans l’Eure, et de François Dufour, coordinateur filière et environnement pour la région Ouest chez Corteva Agriscience, également agriculteur en Normandie.

Se préparer à gérer les adventices n’ayant pas levé cet été

Au programme des discussions : lutte contre les ravageurs, bénéfices des plantes compagnes, ou encore gestion du salissement en post-levée. « L’été, très sec, n’a quasiment pas fait lever d’adventices en intercultures », relèvent ainsi les participants. Ainsi, cette année, les infestations de repousses de céréales sont particulièrement denses et les vulpins ou ray-grass ont levé précocement. De plus, de nombreuses parcelles présentent des infestations en dicotylédones estivales (chénopodes, daturas, mercuriales, pourpiers), assez inhabituelles dans le colza jusqu’à présent. « Pour gérer les graminées, j’ai déjà fait une intervention en post-levée sur toutes mes parcelles, témoigne Cédric Picard. Celles suffisamment implantées ont aussi reçu un antidicots. J’ai fait le choix de ne pas faire de désherbage en pré-levée : le risque de devoir retourner les parcelles était trop important. » 

Risque altises : des leviers préventifs, pas de solution miracle

Quant aux altises, il faudra intervenir si la pression s’accentue. « On n’a pas la solution miracle », avertit cependant Jean Lieven. Des leviers agronomiques pour rendre le colza plus robuste fonctionnent : précocifier la date de semis, apporter une fertilisation adéquate, implanter des plantes compagnes. Malgré tout, de novembre à mars, on est à l’abri de rien. Des solutions insecticides existent, malheureusement quelques régions connaissent des problèmes de résistances à certains modes d’action. »

Concerné par ces problématiques ? Curieux d’en savoir plus ? Retrouvez l’intégralité des discussions et une séquence consacrée aux questions des internautes, dans le replay de la conférence “Réussir son colza : quelle stratégie cet automne ?”, organisé par Terre-net Factory avec Corteva Agriscience. Bon visionnage !

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