Maladie redoutée des producteurs de colza, l’hernie des crucifères, causée par le champignon Plasmodiophora brassicae, impacte fortement les rendements et la qualité des cultures. Face à cette menace, une approche combinée, intégrant allongement des rotations, ajustement du pH et choix variétal, s’impose comme une stratégie efficace.
Jaunissement, flétrissement, croissance ralentie… Ces symptômes peuvent trahir la présence de l’hernie des crucifères, un pathogène capable de compromettre une culture de colza. Pourtant, des solutions existent pour limiter son impact.
L’hernie des crucifères est causée par Plasmodiophora brassicae, un champignon qui infecte les racines du colza et d’autres Brassicacées comme le chou et le navet. Il provoque la formation de galles entravant l’absorption des nutriments, ce qui entraîne un affaiblissement des plantes et des pertes de rendement significatives.
Le pathogène prolifère particulièrement dans des sols hydromorphes, acides et mal drainés. La température optimale de développement se situe entre 19 et 25°C. De plus, des rotations trop courtes avec d’autres Brassicacées augmentent le risque d’infestation.
Adapter la rotation culturale : L’introduction de cultures non hôtes et l’allongement des rotations réduisent la pression du champignon sur la parcelle.
Corriger le pH du sol : Augmenter le pH contribue à diminuer la virulence du pathogène et limite la progression de la maladie.
Les pathotypes P1, P2 et P3 dominaient en France selon une étude menée entre 2011 et 2013. Toutefois, un manque de données récentes limite la connaissance actuelle de leur évolution. Une veille continue et l’adoption de bonnes pratiques agronomiques restent essentielles pour protéger durablement les cultures.
Face à l’hernie des crucifères, il n’existe pas de solution unique. Seule une gestion agronomique raisonnée, combinant choix variétal, rotation adaptée et correction du pH, permettra aux producteurs de limiter efficacement les dégâts et de sécuriser leurs rendements.